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Attention ! Le risque routier est largement sous-estimé par les TPE/PME

75% des dirigeants n’ont pas conscience que le risque routier est la première cause d’accident mortel en entreprise…

 

C’est ce qu’avait confirmé une étude, réalisée par l’Ifop pour MMA, auprès des dirigeants d’entreprises de moins de 50 salariés. Ce qui explique que peu d’actions de prévention sont mises en place auprès des salariés. « Il est urgent de sensibiliser ces chefs d’entreprises au risque routier. Seule une meilleure information leur permettra d’instaurer des solutions efficaces » souligne le groupe mutualiste.

 


La route, première cause de mortalité en entreprise

« Chaque année, 50.000 accidents en entreprise sont dus au risque routier. Il est responsable de 44% des décès au travail, en faisant la première cause d’accident mortel » ajoute MMA. Le risque routier professionnel comprend à la fois les accidents de missions et surtout les accidents de trajets domicile-travail qui sont les plus nombreux.

« L’étude montre que ce danger est sous-estimé puisque seul 1 dirigeant de TPE/PME sur 4 classe le risque routier professionnel au premier rang (25%). Elle signale également une méconnaissance de ces chefs d’entreprise quant à leur responsabilité lors d’un accident de la route impliquant un salarié. Seuls 62% savent que leur responsabilité peut être engagée sur les trajets de mission du salarié. Cette proportion diminue à 37% pour les trajets domicile-travail. Parmi ceux admettant que leur responsabilité puisse être engagée, 51% pensent être sanctionnables d’une amende et 37% d’une peine de prison » insiste l’Ifop.

« En cas d’infraction routière de leurs salariés, 56% des dirigeants déclarent assumer le PV reçu et payer l’amende. 65% des dirigeants sont d’ailleurs défavorables à la dénonciation par l’employeur du salarié ayant commis une infraction routière. Une attitude qui, partant le plus souvent d’une bonne intention, peut s’avérer contre-productive en déresponsabilisant le salarié ».

 


Des actions de prévention trop rares…

Découlant de cette méconnaissance, la mention du risque routier dans le document unique est encore rare. Seuls 21% des dirigeants de TPE/PME l’ont inscrit dans ce document.

L’étude pointe également une carence notable au niveau des actions de prévention mises en place. 83% des dirigeants n’ont mené aucune action au sein de l’entreprise. Ce sont donc moins de 2 entreprises sur 10 qui se sont investies dans cette démarche à l’heure actuelle. C’est dans le BTP (38%) que la politique de prévention est la plus répandue, tandis qu’elle n’est mise en place que dans 1 entreprise sur 10 dans le secteur des services.

Par ailleurs, lorsque des actions de prévention du risque routier sont instaurées, celles-ci relèvent davantage de la vérification que de mesures de fond. Ainsi, 2 types d’actions se détachent largement des autres : la vérification régulière des véhicules mis à disposition des salariés (89%) et/ou du permis de conduire des salariés avant leurs premiers déplacements professionnels (75%). En termes d’information et de sensibilisation, la moitié des chefs d’entreprise diffusent des messages de prévention à leurs salariés (51%) ou ont mis en place une charte des bonnes pratiques au volant (50%) mais les sessions de formation au risque (33%) ou les journées de sécurité routière (17%) sont moins pratiquées.

De la même façon, peu de moyens humains et financiers sont alloués à la sensibilisation au risque routier. Parmi les dirigeants d’entreprise ayant mis en place des actions de prévention, seuls 29% les ont assignées aux missions d’un ou plusieurs salariés.19% des dirigeants y consacrent un budget ponctuel et seulement 8% un budget annuel.

 


Une urgence à sensibiliser les chefs de TPE et PME

Les résultats de cette étude démontrent clairement une sous-estimation du risque professionnel routier par les dirigeants des entreprises de moins de 50 salariés.

« Pour prévenir du risque routier en entreprise, des solutions existent et certaines sont simples à mettre en place et peu onéreuses : inscription du risque routier professionnel dans le document unique, vérification régulière des véhicules et des permis de conduire des salariés, réduction des déplacements en proposant des alternatives comme le covoiturage, transmission des messages de sensibilisation, instauration d’une charte de bonne conduite ou de formations, notamment pour les gros rouleurs ou les conducteurs déjà accidentés », commente Stéphane Daeschner, en charge de la prévention des risques routiers chez MMA.

Il y a donc une réelle urgence à informer les dirigeants de TPE/PME de l’importance à agir sur ce risque.

 

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