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Cette étude montre une progression de l’autosolisme de près de +2,9 % par rapport au printemps 2023, témoignant d’une pratique du covoiturage à son niveau le plus bas depuis la création du baromètre en 2021.
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L’observation a été réalisée entre le 3 et le 14 juin 2024 sur 700.000 véhicules aux abords de 13 métropoles françaises. Elle pose question, alors même que les deux éditions précédentes du baromètre laissaient espérer l’amorce d’un changement positif des comportements des Français dans leurs déplacements.
Ces résultats soulignent aussi l’ampleur et la nature du principal défi posé par le développement du covoiturage en France dans les années à venir, à savoir celui d’une progression massive du taux d’occupation des véhicules dans le cadre des trajets domicile-travail (mesuré à 1,22 en moyenne dans le cadre du 6e baromètre).
En suivant la trajectoire fixée par la Stratégie nationale bas carbone, impliquant d’atteindre un taux d’occupation des véhicules de 1,75 en moyenne d’ici 2030, il faudrait ainsi que le nombre de covoitureurs soit multiplié par 3.
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La côte basque particulièrement touchée…
On observe un recul de la pratique du covoiturage dans 8 des 10 métropoles étudiées : Aix-en-Provence, Lyon, Montpellier, Nantes, Toulouse, Biarritz, Tours et l’Ile-de-France. Cette baisse est particulièrement significative dans cinq d’entre elles : Tours (-5,3%), Aix-en-Provence (-5,7%), Lyon (-6,6%), l’Ile-de-France (-6,9%) et Biarritz (-8,4%).
Bordeaux affiche une légère progression du covoiturage sur l’axe A62 (+ 0,9 %) et elle reste stable sur l’A10 (-0,1 %).
Le taux de covoiturage est le plus faible, de l’ordre de 12,5% en moyenne, aux heures de pointe du matin, alors même que cette tranche horaire est celle où la proportion de trajets domicile-travail est la plus importante, provoquant des congestions quotidiennes aux abords des métropoles. Il tend ensuite à augmenter progressivement au cours de la matinée, à mesure que d’autres types de trajets sont effectués (école, santé, loisirs, démarches administratives…), pour atteindre 20,5% en moyenne à 9h45.
On constate que le taux d’occupation moyen des véhicules reste très bas, avec 1,22 occupant par véhicule. Pour atteindre l’objectif de 1,75 occupant par véhicule fixé par la Stratégie nationale bas carbone d’ici 2030, il faudrait ainsi que le nombre de covoitureurs quotidiens soit multiplié par 3.
Dans cette perspective, il est essentiel de développer les infrastructures et services destinés à faciliter et ancrer le « réflexe covoiturage » pour les trajets domicile-travail, et plus largement à favoriser l’usage « collectif » de la route et de l’autoroute, qui accueillent 9 déplacements sur 10 : parkings de covoiturage positionnés sur les grands axes aux abords des métropoles, lignes de cars express sur autoroute, voies réservées favorisant le développement des mobilités partagées, pôles multimodaux permettant une interconnexion fluide entre les différents modes de transport, etc.
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