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Une semaine pour la mobilité

Jusqu’au mardi 22 septembre, le Challenge mobilise 20 agglomérations, 523 établissements et 13.100 participants dans la région. Trois questions à Alain Besançon de l’Ademe…

 

Cet événement est né du constat que près de 80% des actifs, en province, utilisent leur véhicule comme mode de transport principal pour leur déplacement domicile-travail.

 


L’objectif est de lutter contre l’utilisation individuelle de la voiture en valorisant l’usage de modes alternatifs : covoiturage, transports en commun, vélo, marche, roller, trottinette, télétravail, etc.

Alors que la crise sanitaire modifie en profondeur notre rapport aux déplacements, Alain Besançon, coordinateur du pôle Territoires durables et activités transversales à la direction régionale Nouvelle-Aquitaine de l’ADEME, revient sur les 10 ans de succès de cet événement désormais dupliqué en France.

Il souligne la singularité de la période actuelle et explique comment le Challenge de la Mobilité Nouvelle-Aquitaine se réinvente pour célébrer son dixième anniversaire.

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Après 10 ans d’existence, pourquoi continuez-vous à organiser chaque année un Challenge de la Mobilité ?
Alain Besançon – L’usage individuel de la voiture reste un comportement très largement observé dans les trajets entre le domicile et le travail. Or les transports, en général, représentent à eux seuls 30% des émissions nationales de gaz à effet de serre, plus de 30% des consommations énergétiques et plus de 50% des émissions de NOx. Les enjeux de pollution et de santé sont dès lors très importants. En France, il est estimé que l’exposition aux seules particules fines (PM2,5) est à l’origine de 48 000 décès prématurés chaque année.
De plus, le coût de déplacement en véhicule seul est très élevé (le coût d’usage d’un véhicule est en moyenne de 6000 € par an) et le risque routier est réel (en 2016, les seuls déplacements domicile-travail étaient impliqués dans 89 000 accidents et 250 décès).
Or des solutions existent. Ce sont ces solutions que nous souhaitons promouvoir, et le Challenge de la Mobilité constitue toujours un excellent moyen de sensibilisation, d’information et de transformation des comportements. Nos évaluations montrent que 35% des participants au Challenge de la Mobilité se déplacent ensuite autrement qu’en voiture individuelle !

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Sur le site www.challengedelamobilite.com, on s’aperçoit que deux séries de dates sont proposées. Pouvez-vous nous expliquer cette évolution ?
Alain Besançon Nous avons tout simplement pris en compte les contraintes et les spécificités de la crise actuelle. Comme le Challenge de la Mobilité se déroule traditionnellement en septembre, il était difficile de prévoir à l’avance dans quelle situation sanitaire nous nous trouverions. Nous avons donc opté pour une reprise en douceur, avec une première session d’entraînement qui se déroule du 16 au 22 septembre 2020 sur les 15 territoires de Nouvelle-Aquitaine partenaires. L’édition officielle de notre dixième anniversaire se déroulera, elle, du 7 au 13 juin 2021. Les établissements qui auront participé à la session d’entraînement (plus de 300 à l’échelle de la région) bénéficieront de points de bonifications pour l’édition de juin.

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Quel regard portez-vous sur la crise sanitaire que nous traversons et ses conséquences sur nos déplacements ?
Alain Besançon – Tout le monde peut observer un réel changement dans nos usages et nos déplacements : un réel engouement pour le vélo et la marche, sans doute favorisés par la période estivale ; des réticences nouvelles à emprunter les transports en commun ou à pratiquer le covoiturage. Et, bien sûr, la pratique répandue du télétravail et de la visioconférence qui évite un nombre très important de trajets. Les saisons froides vont sans doute créer de nouvelles adaptations. Mais au final, nous sommes certains que ce sont des habitudes durables qui sont en train d’être prises.
Si on prend du recul sur ce que nous faisons nous-mêmes, on peut observer que les collectivités et les entreprises, à leur niveau, ont amorcé des changements en profondeur. Il suffit de regarder l’essor très rapide de l’urbanisme tactique, avec des aménagements urbains repensés et reformatés en un temps record pour faciliter tous les modes doux de déplacements. La gestion des flottes professionnelles et la mise en œuvre des plans de déplacements des entreprises sont elles aussi en pleine mutation. Il est encore trop tôt pour en tirer des conclusions définitives, mais une chose est certaine : ça bouge !

Pour en savoir plus, allez sur le site internet challengedelamobilite.com

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