Pour ce leader du covoiturage, les 10 prochaines années vont marquer un tournant dans le domaine de la mobilité. Bien entendu, avec le développement spectaculaire d’un partage de son véhicule plutôt que d’être seul propriétaire-utilisateur.
Mais aussi, avec l’hyper connexion des véhicules et l’arrivée des différents modes de locomotion autonomes (également partagés). Enfin, avec des modes de propulsion plus écologiques.
Frédéric Mazzella est convaincu que l’automobile se vivra désormais autrement, avec des développements différents en milieu urbain et dans les zones rurales.
.
.
Si les nouveaux services partagés (voitures, trottinettes, scooters, vélos) se multiplient, ils devront s’intégrer dans une approche d’intermodalité. L’enjeu est de définir les modes d’organisation qui permettront d’articuler efficacement les différents types de déplacements, tant du point de vue du voyageur que de la collectivité.
.
.
Grâce aux nouvelles technologies, on peut imaginer des solutions de mobilité partagée qui s’adaptent en temps réel à la demande. Avec la mise en place d’un service global et unique permettant de profiter de l’intégralité de l’offre de mobilité d’un territoire, y compris le stationnement, ou encore du covoiturage intelligent adapté aux zones rurales et périurbaines.
Autre piste à ne pas négliger dans les agglomérations, l’amélioration des cheminements piétons avec une meilleure signalétique des correspondances entre les différents modes de transport pour favoriser la fluidité et la fréquentation.
.
.
De nombreuses villes moyennes commencent à miser sur une telle approche pour redynamiser leur centre-ville et valoriser les liens entre les différentes activités économiques, culturelles, institutionnelles et sociales. Sachant que, malgré les révolutions technologiques, en ville, nous sommes majoritairement piétons.
Pour revenir au covoiturage, Frédéric Mazzella insiste sur son côté pratique, convivial, économique, mais également sur son rôle social en tissant des liens. Il est aussi écologique, puisque BlaBlaCar estime que, l’an dernier, ce partage aurait permis « d’économiser l’équivalent d’un an d’émissions de CO2 de la ville de Paris ».
.
.
Dans les agglomérations, plusieurs opérateurs réfléchissent à favoriser le covoiturage pour les trajets domicile-travail. Un enjeu majeur pour désengorger les villes, mais aussi pour des questions de sécurité, puisqu’ils sont à l’origine de la majorité des accidents de la route.