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Mobilité des villes et mobilité des champs

Comment les Français abordent-ils le défi des transports ? La navette automatisée, une solution pour demain ?

 

Le Baromètre d’acceptabilité Macif & Institut Vedecom apporte un éclairage très complet sur les offres de mobilité et les pratiques.

 


La mobilité des Français est soumise à rude épreuve, entre hausse du budget transports et impératif de décarbonation. Pourtant, sans solution de déplacement, c’est l’accès au travail, à la santé, aux loisirs… qui peut être compromis.

Les offres de mobilité ne sont pas les mêmes sur tout le territoire provoquant notamment une forte dépendance à la voiture individuelle dans les zones rurales. 80% des Français interrogés qui y vivent déclarent ne pas avoir le choix de leur mode de déplacement. Alors, quelles alternatives proposer compatibles avec les enjeux de pouvoir d’achat et de décarbonation de la mobilité ? La navette automatisée pourrait faire partie des solutions de demain : 3/4 des répondants la jugeraient utile pour différents usages.

« La mobilité est le “droit des droits” : les légitimes mesures de décarbonation ne doivent pas l’entraver. Toutes les pistes doivent être étudiées, avec les acteurs locaux notamment. Le développement de réseaux de navettes automatisées partagées est une solution tout aussi innovante que vertueuse : aussi la stratégie nationale sur la mobilité routière automatisée et connectée table sur le déploiement de 100 à 500 services de transports automatisés de voyageurs sans opérateur à bord d’ici 2030, une ambition forte au service de la mobilité pour tous, l’autonomie pour tous sur tous les territoires, à condition qu’elle soit accompagnée d’expérimentations et beaucoup de pédagogie » précise Nicolas Marescaux, directeur adjoint à la Macif

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24% aimeraient utiliser plus souvent les transports en commun

 

71% des Français du panel font part d’une préoccupation écologique forte. Et pourtant, près d’un Français sur deux considère avoir une manière de se déplacer qui n’est pas en adéquation avec une mobilité durable et écologique.

La voiture demeure le mode de transport préféré de nos compatriotes, mais elle marque le pas face aux transports en commun : les Français sont 24% à indiquer qu’ils souhaiteraient les utiliser plus souvent s’ils en avaient la possibilité, un résultat en hausse de 4 points par rapport à l’an passé au détriment de la voiture personnelle qui baisse d’autant (37% en 2023 contre 41% en 2022). Les raisons de cet attrait des transports en commun sont en tout premier lieu le coût (68%) suivi par l’écologie (49%).

« La voiture individuelle a été pour beaucoup le symbole de la liberté de mouvement depuis les années 1960. Notre urbanisme et notre société se sont largement construits autour de ce moyen de transport. Avec la hausse des prix et la montée des préoccupations écologiques, la voiture individuelle commence à être perçue comme une contrainte. Il nous faut désormais repenser les mobilités, à travers notamment le partage des véhicules, des nouveaux moyens de locomotion plus légers et moins voraces en énergie, du transport à la demande et la facilitation des déplacements multimodaux » ajoute Eric Lebeau, directeur général de l’institut Vedecom

Toutefois, ce regain d’intérêt pour les transports en commun se heurte à l’insuffisance de l’offre. Parmi les Français interrogés qui les utilisent, 40% déclarent devoir renoncer à certains déplacements en raison du manque de solutions pour arriver à destination. Cette situation se produit, a minima, une fois par mois pour plus de la moitié d’entre eux, notamment pour des raisons d’horaires (44%), de fréquence de transport (42%) ou l’absence d’un arrêt à proximité du lieu d’arrivée (41%).

Territorialement, il existe également une fracture entre les grandes agglomérations et les zones rurales : si près d’un Français sur deux déclare ne pas avoir le choix dans sa façon de se déplacer, ce taux atteint près de 80% chez les habitants de zones rurales dont la mobilité est dépendante du véhicule personnel.

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74% jugent pertinent d’utiliser d’anciennes lignes ferroviaires…

 

La voiture fait partie intégrante du quotidien des Français. L’automatisation et la connectivité croissantes des véhicules ne le démentent pas : près de 80% des sondés ont l’intention d’essayer des véhicules automatisés de niveau 4 (véhicule personnel avec conduite automatisée dans la plupart des situations). Cette acceptabilité est favorisée par l’expérience : les Français qui ont déjà vu et, de surcroît, qui ont déjà utilisé un véhicule automatisé, se projettent davantage dans un usage régulier.

Cette vision positive de l’automatisation se retrouve également dans l’utilité que les Français voient dans le déploiement de transports en commun automatisés, avec des répondants qui se projettent plus sur les navettes que sur les bus automatisés : 3 Français sur 4 considèrent qu’une navette automatisée serait bénéfique dans divers contextes, que ce soit la création de nouvelles dessertes, de dessertes au sein de grands sites ou de dessertes renforcées (ex. la nuit).

D’autres types de services sont jugés utiles, que ce soit une desserte pour le premier ou dernier kilomètre (64%), une desserte temporaire (62%) ou encore le remplacement d’une ligne existante, qui elle, arrive en dernière position (60%). Les Français semblent également privilégier une offre de mobilité qui vient rétablir une situation antérieure. Aussi, 74% des Français jugent pertinent d’utiliser d’anciennes lignes ferroviaires pour y installer un service de navette automatisée.

« Nous observons de très près les débats autour du véhicule automatisé. La Macif est déjà très engagée dans le développement de solutions autour d’une navette automatisée dans les zones périurbaines et rurales. Nous pensons qu’il faut mettre l’innovation au service du bien commun pour répondre aux besoins de mobilité de tous les Français » conclut Nathalie Irisson de la Macif.

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