L’idée était de mettre en lumière la réalité des risques liés à la somnolence, et de proposer des solutions.
C’est le Laboratoire Comete qui s’est chargé de réaliser l’expérience, sous la supervision de Damien Davenne, chronobiologiste, professeur à l’Université de Caen Normandie, et directeur de l’unité mixte de recherche du dit laboratoire.
Pour réaliser cette étude, 40 sujets ont été accueillis, 20 femmes et 20 hommes. Tous étaient de bons dormeurs, avec un sommeil de plus de 8h par nuit en moyenne, et sans trouble particuliers. Chacun des volontaires a alors pu, pendant trois jours, tester trois simulations de trajets.
Les sujets roulaient sur un simulateur pendant deux heures le matin, avant de s’arrêter pour manger. C’est alors qu’arrivent les différences. Certains sujets observaient une pause classique, quand d’autres profitaient d’une petite sieste, soit dans un lit, soit sur un siège de voiture. Ensuite, tout le monde repartait pour deux heures de conduite supplémentaires l’après-midi.
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L’étude a permis de mettre en lumière les risques liés à la perte de vigilance, et à la somnolence. En effet, en observant notamment les écarts des véhicules, les scientifiques ont observé une augmentation de 80% des risques, et plus de deux fois plus de franchissements de lignes pour les automobilistes n’ayant pas dormi. Une croissance des risques qui arrivent surtout en début d’après-midi, entre 13h30 et 14h30, où la fatigue enregistrée est supérieure à celle mesurée en fin de matinée, après deux heures de roulage.
La sieste s’est donc avérée être primordiale pour maintenir une vigilance optimale. Les volontaires ayant dormi se sont même montrés plus vigilants que la matinée, et la fatigue enregistrée le soir était moins importante que celle du matin.
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« Les résultats confirment qu’il y a bien une baisse de vigilance »naturelle » en début d’après-midi et attestent de l’efficacité de la sieste comme contre-mesure à cette baisse de vigilance et à l’augmentation de la fatigue. Intégrer une courte sieste à la mi-journée dans sa vie quotidienne est un bon moyen de maintenir ses performances, quelle que soit son activité ; lorsque l’on conduit, c’est essentiel. », explique Damien Davenne.
L’étude a également permis de confirmer l’importance de faire une pause après deux heures de route, tant la vigilance baisse à partir de ce temps précis. Les conseils des professionnels, de ne pas cumuler les heures de route, ont donc été, une fois de plus, confirmés. A cela on rajoute donc la nécessité de prévoir un temps de sommeil sur les longs trajets, surtout en mi-journée.
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« Alors que plus de 3 conducteurs français sur 5 (62%) 7 déclarent ne jamais ou rarement faire de sieste au cours d’un long trajet, il est important de rappeler les vertus de cette bonne pratique, source de bien-être et de sécurité. La crise sanitaire ne doit pas être un obstacle pour faire la sieste. Si les conducteurs prennent le temps de dormir sur le siège incliné de leur voiture, ils récupéreront un bon niveau d’éveil leur permettant de prévenir le risque de somnolence et de poursuivre leur voyage en sécurité. », conclut Bernadette Moreau, déléguée générale de la Fondation Vinci Autoroutes.
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