Le test a été réalisé dans 11 départements, dont la Gironde, et les résultats ont été décevants selon la délégation à la Sécurité routière.
« L’accidentalité des deux-roues motorisés a augmenté de 12% sur les routes où l’expérimentation de la circulation inter-files (CIF) a eu lieu, alors qu’elle a baissé de 10% sur les autres routes des départements concernés », précise la délégation. Ajoutant que cette expérimentation ne permet pas « de pouvoir intégrer aujourd’hui la circulation inter-file dans le code de la route ».
Pour la déléguée interministérielle à la Sécurité routière, Marie Gautier-Melleray : « L’objectif était de diminuer l’accidentalité des deux-roues motorisés en encadrant la pratique de la circulation inter-files (…) Or, le résultat n’est pas à la hauteur de nos espérances puisque le ratio d’accidents sur les réseaux CIF par rapport aux autres réseaux a significativement augmenté dans une zone et est en légère hausse ailleurs ».
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Cependant, une nouvelle expérimentation devrait être menée, « avec des règles adaptées, afin de pérenniser cette pratique en toute sécurité ». Elle pourrait intégrer un élargissement des zones géographiques concernées, mais aussi une communication plus importante afin de « parfaire la pédagogie de tous les usagers de la route sur le sujet ».
Il faut rappeler que les deux-roues motorisés sont particulièrement exposés au risque routier puisqu’ils représentent plus de 20% des décès sur la route, pour seulement 2% du trafic. Ainsi, le risque de perdre la vie pour un conducteur de deux-roues est 22 fois plus élevé que pour les usagers de véhicules légers.
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