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Jean-Marc Roy, président du Medef Béarn et Soule

« Nous devons tous agir pour réduire le risque routier… »

 

Plusieurs entreprises et organisations professionnelles ont rejoint la démarche #EntreprisesEngagées64, signant une charte avec le préfet des Pyrénées-Atlantiques. C’est le cas du Medef Béarn et Soule qui a été l’un des premiers à s’impliquer. Rencontre avec Jean-Marc Roy, son président…

 


Pourquoi le Medef Béarn et Soule a t-il la signé la charte avec le préfet des Pyrénées-Atlantiques?
Jean-Marc Roy – Nous sommes déjà mobilisés autour de la prévention du risque routier professionnel, notamment en informant et en sensibilisant nos adhérents. Par exemple, nous organisons très régulièrement des réunions, avec la Carsat Aquitaine et l’Automobile-Club Basco-Béarnais pour donner aux chefs d’entreprises tous les éléments nécessaires pour prendre en compte ce risque. Ceci, en allant au-delà du simple fait – déjà essentiel ! – de remplir leurs obligations légales.

Quels sont les points clés pour arriver à mobiliser les entreprises…
J-M. R. – Souvent, les entreprises ne percutent pas sur le risque routier, surtout dans les PME et TPE où les dirigeants sont surmenés et submergés par trop de contraintes administratives ou autres. Il est cependant de notre devoir de leur rappeler qu’il s’agit du premier des risques professionnels, et qu’il est soumis à des obligations légales incontournables. D’abord, il y a obligation de l’identifier dans ce que l’on appelle le « Document unique », dès le premier salarié. Ensuite, il faut prévoir des actions de prévention. Sans quoi, en cas d’accident grave, les conséquences peuvent être très lourdes pour l’entreprise et le dirigeant

 


C’est-à-dire ?
J-M. R. – Chaque fois qu’un accident grave ou mortel survient dans le cadre d’une mission ou d’un trajet domicile-travail, la responsabilité du salarié est recherchée, qu’il soit à l’origine de l’accident ou qu’il en soit la victime. Et à partir de là, c’est aussi la responsabilité de l’entreprise et celle du dirigeant qui seront examinées. D’où la nécessité absolue pour l’entreprise d’être, au minimum, en règle avec la loi en matière d’identification et de prévention des risques professionnels. Si le document unique n’a pas été établi ou s’il ne comporte pas le risque routier, et si aucune action de prévention n’a été initiée, l’entreprise et le dirigeant peuvent être poursuivis. Et en cas d’accident grave ou mortel, cela peut aller jusqu’à une amende de 45.000 € et une peine de prison de 3 ans.

 


Il y a aussi des conséquences économiques directes…
J-M. R. – Oui. En plus des drames qu’ils provoquent avec des personnes tuées et des vies gâchées par des handicaps lourds, les accidents de la route génèrent un coût économique et social. Il est globalement très élevé. La prévention des risques routiers doit donc aussi être considérée comme une mesure de bonne gestion. Il faut savoir que les seuls accidents sur le trajet domicile-travail ont généré en 2015, plus de 5 millions de journées d’arrêt de travail. Les accidents peuvent aussi avoir des répercussions sur la hausse du taux de cotisation des accidents du travail (AT/MP) ainsi que des primes des compagnies d’assurance. Sans compter l’impact potentiel sur l’image de l’entreprise.

 


Quelle sera votre implication dans la démarche #entreprisesengagees64 ?
J-M. R. – Tout d’abord, nous allons assurer le relais auprès des différentes branches professionnelles, en les informant de cette démarche et en les incitant à participer avec les entreprises de leur secteur. De même, nous allons sensibiliser nos adhérents pour qu’ils rejoignent cette mobilisation autour du risque routier. Nous devons tous nous sentir concernés, bien au-delà des seules obligations légales.

Informations sur le Medef Béarn et Soule, cliquez ici

 

 

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