C’est ce que fait ressortir une étude menée par La Centrale, marketplace automobile, en partenariat avec l’IFOP, auprès d’un panel représentatif de 1000 Français.
70% des Français considèrent toujours la voiture comme une nécessité dans leur vie quotidienne. Une attache particulièrement forte dans les zones rurales, où ce chiffre grimpe à 87%.
Cette perception varie aussi selon l’âge et les jeunes se montrent plus distanciés. Seuls 54% des 18-24 ans et 58% des 25-34 ans jugent la voiture indispensable, contre 77% des 35-49 ans, 72% des 50-64 ans et 77% des 65 ans et plus.
Si l’attachement des Français à la voiture reste fort, une minorité de Français exprime une relation plus réservée à l’automobile : 11% la considèrent comme un simple confort, 8% comme une contrainte, 7% estiment même qu’elle n’a plus sa place en raison des alternatives de mobilité existantes.
Quant à l’automobile envisagée sous l’angle de la passion ou du statut social, elle ne séduit désormais plus qu’une infime minorité des Français puisque seuls 3% y voient encore une passion et 1% seulement la considèrent comme un marqueur de réussite.
« Derrière les débats sur les nouvelles mobilités, cette étude met en lumière un principe de réalité très clair : la voiture reste indispensable pour une majorité de Français. Ce constat est encore plus marqué dans les territoires ruraux, où 87% des habitants jugent la voiture indispensable et chez les plus de 35 ans, pour qui elle reste un pilier du quotidien » explique Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’IFOP.
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L’occasion, premier réflexe automobile des Français
Pour leur prochain achat automobile, près de deux Français sur trois (63%) des Français déclarent privilégier un véhicule d’occasion, dont 41% choisiraient en priorité un modèle récent et bien équipé. À l’inverse, seuls 16% choisiraient un véhicule neuf et 11% seulement envisagent un abonnement ou une solution de leasing.
Cette préférence pour l’occasion varie fortement selon l’âge. En effet, les 35-49 ans sont les plus nombreux à l’envisager (74%), devant les moins de 35 ans (68%), les 50-64 ans (63%) et seulement 47% des 65 ans et plus.
Parmi les Français qui privilégient l’occasion, 37% avancent une décision choisie et plus intéressante, tandis que 38% reconnaissent un choix par défaut, lié à un manque de moyen. S’ajoutent ensuite d’autres motivations : 13% des sondés envisagent l’occasion pour des raisons écologiques et 12% revendiquent un choix affinitaire, certains modèles ou marques étant plus accessibles sur le marché de l’occasion.
« L’achat d’occasion est aujourd’hui le choix majoritaire des Français pour accéder à l’automobile, avec 4 transactions sur 5 réalisées sur le marché de l’occasion. Il s’agit d’une décision pleinement assumée, qui répond à des attentes précises : maîtriser son budget tout en accédant à des véhicules récents, fiables et bien équipés. L’achat de véhicules neufs reste quant à lui minoritaire, principalement privilégié par une clientèle plus âgée, de 54 ans en moyenne, en adéquation avec un prix moyen nettement plus élevé, autour de 36.000 euros. » commente Anaïs Harmant, directrice Marketing de La Centrale.
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Des habitudes d’achat qui résistent à la pression économique
Malgré la hausse des prix des véhicules et du carburant, plus d’un Français sur deux (51%) n’envisage pas de modifier ses préférences d’achat automobile et privilégie toujours la possession. Pour les autres, 25% choisissent de repousser leur achat, 17% envisagent de se tourner davantage vers le marché de l’occasion, et seuls 7% explorent de nouveaux modes d’usage comme le leasing ou la location longue durée.
Dans ce contexte, le modèle de l’achat reste dominant dans l’accession à la mobilité. Près de huit Français sur dix (79%) estiment que l’achat d’une voiture correspond le mieux à leur mode de vie, loin devant la location ou les solutions ponctuelles comme le covoiturage.
Chez ceux qui font le choix de l’achat, la possession longue reste la norme : 68% des sondés souhaitent acquérir un véhicule et le conserver longtemps, tandis que seuls 11% préfèrent en changer régulièrement. Cette tendance est encore plus marquée en zone rurale, où trois quarts des répondants (75%) privilégient la possession longue durée, gage de stabilité et d’autonomie.
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À prix égal, le thermique reste préféré à l’électrique
Malgré une offre électrique qui s’étoffe et des prix en baisse sur ce segment, les motorisations thermiques conservent la préférence d’une majorité de Français. A prix équivalents, seuls 13% des Français déclarent qu’ils choisiraient un véhicule électrique immédiatement et 24% envisageraient de le faire mais en attendant quelques années.
Au total, 37% des Français sont donc ouverts à l’électrique à court ou moyen terme. Cette proportion progresse nettement chez les jeunes adultes (47% des 18-24 ans, 53% des 25-34 ans), les catégories socio-professionnelles aisées (50%) et les Franciliens (50%).
En revanche, même à prix égal, 21% des interrogés préféreraient l’achat d’un véhicule thermique plutôt qu’électrique et 26% se tourneraient vers des alternatives comme les véhicules hybrides.
« Ces résultats traduisent un certain attentisme vis-à-vis du véhicule électrique. De nombreuses incertitudes telles que l’autonomie et la fiabilité subsistent et pèsent davantage que le prix dans la décision. Pour beaucoup de Français, l’électrique reste perçue comme une technologie encore peu mature et les réductions tarifaires des constructeurs ne suffiront pas à convaincre si elles ne sont pas accompagnés d’un réel effort d’information » conclut Anaïs Harmant de La Centrale.
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