« 44 morts supplémentaires, ce n’est pas rien. Cela ne peut laisser personne indifférent », a souligné Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière.
Selon l’Observatoire national interministériel de la Sécurité routière (ONISR), 290 personnes sont mortes sur les routes en août, soit 44 de plus qu’en 2018 (+17,9%).
La mortalité a augmenté sur tous les réseaux routiers. Mais, elle touche particulièrement les automobilistes (31 tués de plus) et les motocyclistes (+12). Par contre, la mortalité des cyclistes est en baisse, tandis que celle des piétons est stable sur un an.
L’ONISR précise que le nombre d’accidents corporels progresse de 3,8% sur un an (4.314 en août 2019, contre 4.156 en août 2018). Le nombre de blessés a également augmenté de 4,5% (5.652personnes, contre 5.407 en août 2018).
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Les autorités y voient surtout le résultat d’un relâchement et d’une évolution des comportements, dus notamment à la dégradation des radars. La mise hors service des dispositifs de photo (75% du parc) aurait incité les automobilistes à moins respecter les limites de vitesse : ces radars, rendus aveugles mais se déclenchant toujours en cas d’excès de vitesse, n’auraient jamais autant flashé.
Ces mauvais chiffres ont réalimenté le débat sur la limitation de la vitesse à 80 km/h. On rappelle que désormais c’est aux Conseils départementaux de décider du retour (ou pas) au 90 km/h sur les routes sans séparation centrale.