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Le Superéthanol E85 fait recette

La hausse spectaculaire des prix à la pompe, la fin du bouclier tarifaire et l’inquiétude sur l’électricité, ont favorisé l’utilisation de ce carburant plus économique.

 

L’année dernière, plus de 11.500 personnes ont acheté un véhicule neuf fonctionnant au flex-fuel, soit près de 5 fois plus qu’en 2021 (2.424). Cette évolution est spectaculaire sachant que peu de constructeurs proposent dans leurs catalogues ce type d’équipement.

 


Pour rappel, l’E85 est composé à 15% d’essence et à 85% de biocarburant. Ce qui en fait le carburant le plus économique actuellement. Au-delà des variations des prix à la pompe, l’écart entre l’E85 et le SP95-E10 est d’environ 0,70 € par litre. Selon une étude commandée par la Collective du Bioéthanol, 73% des automobilistes roulant à l’E85 estiment à plus de 600 euros/an leur économie sur leur budget carburant.

Ce carburant est donc utilisable par les véhicules spécifiques dits « Flex-Fuel », mais aussi par des voitures essence après l’installation d’un dispositif de conversion homologué : 9 véhicules essence sur 10 peuvent en être équipés. Une quinzaine de modèles de boîtiers de conversion E85 a été homologuée par l’Etat, permettant à près de 10 millions de véhicules essence d’être compatibles.

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Un carburant made in France

 

Issu de la fermentation alcoolique des sucres et de l’amidon contenus dans les plantes telles que les betteraves sucrières, les céréales et dans leurs résidus de transformation, le bioéthanol ne contient pas d’huile de palme.

Le bioéthanol français est fabriqué entièrement à partir de matières premières produites en France, dans des distilleries implantées dans les territoires ruraux. Une même betterave sert à faire du sucre, de l’éthanol et, avec sa pulpe, de la nourriture pour les animaux. De même, à partir du même grain de blé fourrager ou de maïs, on produit autant de drêches riches en protéines pour l’alimentation animale que d’éthanol.

Sa production concerne moins de 1% de la surface agricole utile (SAU) nationale, et seulement 0,6% en retirant la contribution des coproduits pour l’alimentation animale. En équivalent temps plein, la filière du bioéthanol représente 9.000 emplois agricoles et industriels directs, indirects ou induits dans les territoires concernés.

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