Une étude clinique a été menée sur simulateur homologué de conduite sous le contrôle du docteur Frédéric Saldmann, cardiologue et nutritionniste, et du professeur Fabrice Bonnet, médecin endocrinologue. Elle a permis d’identifier les aliments qui favorisent la vigilance sur la route.
Pour rappel, la somnolence au volant est la première cause de mortalité sur autoroute, impliquée dans 1/3 des accidents mortels. La somnolence entraîne des périodes de micro-sommeil de 1 à 4 secondes : 4 secondes, c’est 150 mètres parcourus si on roule à 130km/h. Les heures à risques se situent entre 13h et 15h le jour et entre 2h et 5h la nuit.
Les dangers sont largement sous-estimés comme l’a montré un sondage réalisé pour l’association en 2018 : 52 % des parents ont déjà conduit en étant fatigué ; près de 3 conducteurs sur 10 sous-estiment les effets de la fatigue sur leur conduite. Parmi les raisons invoquées : 55 % ont l’impression de gérer la fatigue ; 18 % pensent que s’arrêter ne changera rien.
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Une première étude avait démontré que les repas trop copieux diminuent la vigilance. L’objectif du second volet était de trouver un repas optimisé qui favorise la vigilance au volant.
Pour Assurance Prévention, le repas permettant de favoriser la concentration au volant doit comprendre : un index glycémique le plus bas possible pour éviter l’alternance coups de forme, coups de fatigue ; des aliments qui ne nécessitent pas un gros effort digestif ; des goûts qui peuvent éveiller, comme l’amertume et l’acidité.
Un repas optimisé permet de conserver un état de vigilance identique à celui d’un groupe en jeûne séquentiel, avec même une amélioration du temps de freinage après le repas. Il est à noter que l’effet observé sur l’endormissement et le temps de réaction ne provient pas de la quantité en calories du repas mais de sa qualité. Afin d’optimiser la vigilance, il est important de maîtriser les apports caloriques, d’avoir une faible consommation de sel, une bonne hydratation.
Le menu « optimisé » conseillé comprend : en entrée, des radis et du concombre qui permettent une hydratation progressive, grâce à leur forte teneur en eau ; pour le plat, du poisson blanc ou un blanc de poulet avec des lentilles qui mobilisent moins d’énergie qu’une viande rouge pour la digestion, avec un index glycémique très bas qui évite l’effet « montagnes russes, coup de forme, coup de pompe » ; en dessert, du kiwi et un carré de chocolat noir à 90%. Leur acidité et leur amertume semblent être de bons « vecteurs de vigilance ».
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