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Pour la sauvegarde du patrimoine des véhicules anciens

Le débat est ouvert à l’occasion du salon Rétromobile à Paris pour trouver des solutions dans les Zones à faibles émissions.

 

A l’occasion de la 47éme édition de ce rendez-vous international, la Fédération des véhicules patrimoine et passion et l’association Villes accueillant en liberté les véhicules d’époque (Valve) ouvrent le débat sur l’avenir de la liberté de circulation en adéquation avec les contraintes environnementales.

 


Cet évènement est un rassemblement de passionnés, une promesse d’échange et de rencontre entre 620 exposants et 100.000 visiteurs.

L’apparition des Zones à faibles émissions (ZFE), qui visent à restreindre voire interdire la circulation des véhicules les plus polluants dans certaines agglomérations, concerne tout spécialement les véhicules de collection.

Concrètement, à l’intérieur d’une ZFE, tous les véhicules doivent arborer la vignette Crit’Air correspondant à leur motorisation et leur année de mise en circulation. En cas de contrôle, les véhicules qui n’ont pas le droit de circuler dans la ZFE peuvent être verbalisés par les forces de l’ordre.

Un cadre général est défini par Le ministère de la Transition écologique néanmoins le gouvernement laisse les agglomérations fixer les règles précises pour la mise en place de sa ZFE : calendrier des dates d’interdiction pour chaque catégorie Crit’air, dérogations locales, périmètre…

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D’ici 2025, le dispositif va être renforcé. Premièrement, toutes les agglomérations de plus de 150.000 habitants sont contraintes de mettre en place à cette échéance une ZFE sur leur territoire. Deuxièmement, ville par ville, la circulation sera limitée à un nombre de plus en plus restreint de véhicules : après les non classés et les Crit’Air 5 et 4 ce sera le tour des Crit’air 3, puis des 2, etc. Un contrôle automatisé devra sanctionner les automobilistes récalcitrants.

Le décret paru au Journal Officiel fin décembre dernier a bien introduit une notion de dérogation. En effet, L’obligation d’instaurer une ZFE est ainsi écartée lorsqu’il est démontré « que les concentrations moyennes annuelles en dioxyde d’azote sont inférieures ou égales à 10 μg/m3 ». Ce seuil fixé par l’OMS fin 2021 sera certainement difficile à atteindre. En effet, il est divisé par 4 par rapport au seuil précédent (40 μg/m3), que par exemple Paris ne respectait déjà pas.

Une dérogation est en cours d’étude pour les véhicules disposant d’un certificat de collection. Le premier ministre de l’époque, Jean Castex, avait demandé aux responsables des agglomérations concernées d’accorder des dérogations aux véhicules disposant d’un certificat de collection.

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Valve et la FVPP ont signalé, par courrier au premier ministre, que deux véhicules de
collection identiques peuvent très bien disposer l’un d’un certificat d’immatriculation normal, l’autre d’un certificat d’immatriculation collection. Il serait intéressant que les dérogations doivent bénéficier à tous les véhicules sans distinction de carte de grise.

« Agir contre la pollution est nécessaire. Il est primordial de trouver des solutions pour la liberté de circulation en adéquation avec les contraintes environnementales. L’étude de l’Ademe d’avril 2022 indique que contrairement aux véhicules thermiques, les voitures électriques n’émettent ni oxydes d’azote, ni dioxyde de carbone, ni composés organiques volatiles lorsqu’elles roulent. Elles émettent en revanche une quantité de particules fines quasiment aussi importante que les véhicules thermiques, dues aux freins et aux pneus ».

« Si 100% des véhicules en circulation sont électriques, les particules fines émises pourront être aussi nombreuses qu’aujourd’hui. C’est une donnée qui a son poids lorsque l’on parle de lutte contre la pollution de l’air ».

« La France est un pays de grandes traditions : artistique, industrielle, technologique. En matière automobile, elle détient un patrimoine fondamental, composé de véhicules mais aussi du savoir-faire des métiers d’art liés à la conservation de ces véhicules. L’interdiction de circulation pourrait faire souffrir l’économie des véhicules de collection : 24.000 emplois, 6.000 évènements par an, un chiffre d’affaires de 4 milliards d’euros ».

Valve travaille actuellement avec des élus sur la création d’une charte d’accueil des véhicules d’époque dans les villes. A suivre…

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