Les eurodéputés ont voté cette mesure avec 340 voix pour, 279 voix contre et 21 abstentions. Reste au Conseil de l’Europe, regroupant les États membres, à valider cette décision pour qu’elle entre en vigueur.
L’industrie automobile européenne va se mobiliser pour relever ce défi, mais elle a demandé à l’UE de mettre en place des conditions indispensables pour réussir, notamment : le développement d’un important réseau de bornes de recharge pour les véhicules électriques ; une abondance d’énergies renouvelables ; et l’accès aux matières premières.
Certains constructeurs ont également exprimé leurs inquiétudes sur plusieurs points, comme l’augmentation du prix des batteries. De son côté, Carlos Tavares, le patron du groupe Stellantis (fusion de PSA et Fiat-Chrysler), a attiré l’attention sur le coût des véhicules électriques : « Je ne vois pas aujourd’hui la classe moyenne capable d’acheter des voitures électriques à 30.000 euros ».
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La décision de l’UE vise donc à réduire à zéro les émissions de CO2 des voitures neuves en Europe à partir de 2035. Ce qui signifie l’arrêt des ventes de voitures et véhicules utilitaires légers neufs à essence et diesel à cette date, ainsi que des hybrides (essence-électrique), au profit de véhicules 100% électriques.
Une dérogation jusqu’à fin 2035 est accordée aux constructeurs produisant moins de 10.000 véhicules par an. Cette clause, dite baptisée « amendement Ferrari », concerne avant tout les marques de luxe.
L’Europe devrait créer un fonds dédié à « l’accompagnement social et la formation des équipementiers qui seront le plus fortement touchés par la transition vers la mobilité zéro-émissions ». Il faut savoir que l’industrie automobile emploie, directement ou indirectement, plus de 13 millions d’Européens, soit 7% du marché de l’emploi dans l’UE, selon l’Association des constructeurs européens (ACEA).
Parallèlement, il est prévu de donner un feu vert aux technologies alternatives comme les carburants synthétiques (e-carburants), ou des motorisations hybrides rechargeables.
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