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Grand Prix historique dans les rues de Pau

Les voitures de collection et les bolides de légende ont commencé à déferler dans la cité du bon roi Henry.

 

Jusqu’à dimanche, plus de 300 superbes « anciennes » seront exposées par des clubs de la région, tandis que d’autres s’affronteront sur le circuit avec des modèles qui se sont illustrés à Pau.

 


Plusieurs catégories seront en piste : F1, F2 et F 5000 pré 79, le HGPCA F1 pré 61 et pré 66, l’Historic Formula Junior, la Ferdinand Cup, le Trophée F3 Classic pré 85, le challenge Formule Ford Historic, Classic GT pré 76.

Une occasion de rappeler les débuts du Grand Prix automobile de Pau, sous la houlette de l’Automobile-Club Basco-Béarnais.

C’est le 5 avril 1899, il y a 123 ans, que s’est déroulée la première course internationale, dite « en circuit ». Elle se déroula de Pau à Bayonne et retour. Le vainqueur, M. Lemaître, « véritable fantôme vêtu de cuir », a mis 3 heures et 57 minutes (arrêts déduits) avec sa Peugeot 2 places, 10 CV.

Il faut aussi savoir que la première course automobile de l’histoire à porter le nom de « Grand Prix », ne fut pas le Grand Prix de l’ACF en 1906, mais bien un certain Grand Prix de Pau disputé le 17 février 1901. L’appellation était empruntée aux courses de chevaux, particulièrement réputées à Pau.

A la suite de nombreux accidents mortels, notamment lors du Paris-Madrid, les courses sur routes ouvertes furent interdites, condamnant l’épreuve béarnaise qui promettait de devenir une grande classique.

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Fangio à l’Automobile-Club Basco-Béarnais

M. Speackman succéda à M. Thorn, à la tête de l’Automobile-Club Basco-Béarnais, puis ce fut le tour de M. Centhule de Béarn. En 1914, le Club fit un geste spectaculaire, il mit toutes ses autos à la disposition de la Patrie pour la guerre.

Il fallut ensuite attendre l’année 1930 pour qu’une nouvelle aventure sportive démarre, sous l’impulsion du baron d’Ariste, de Charles Emile Combes (petit-fils du philosophe Ollé Laprune), Henri Saut et de Georges Charaudeau… ils réussirent à coiffer sur le poteau Deauville, Lyon et Marseille pour organiser le Grand Prix de l’ACF (Automobile-Club de France) et de l’UMF (Union Motocycliste de France). Cette équipe de pionniers est aussitôt complétée par Henri Couget, Fernand Noutary, Henri Loustalan, Pierre Boulin, Camille Sarthou, notamment.

L’épreuve est organisée sur un circuit tracé entre Pau (route de Tarbes) et Morlaàs : une grande réussite sportive. Malheureusement, le déficit est lourd… malgré une souscription qui rassembla de nombreux donateurs, au premier rang desquels on retrouvait le journal « Le Patriote des Pyrénées » (ancêtre de « L’Eclair ») pour 25 000 f, et l’Hôtel de France pour 5 000 f. La survie de l’association est un moment compromise. L’Automobile-Club se replie alors dans les sous-sols du Syndicat d’Initiative, par mesure d’économie.

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Trintignant sur le circuit de Pau

Ce n’est qu’en 1933, le 19 février, qu’un nouveau Grand Prix peut être organisé, cette fois-ci dans la Cité. Une SARL est créée pour rassembler des fonds privés. Bernard Malan préside la Grande Semaine Automobile « c’est à dire – dit-il lui-même – une société anonyme autant qu’éphémère ». Un grand nombre d’animations sont prévues : concours d’élégance, rallye, etc… Hélas, le jour de la course, la ville se réveille sous la neige. Nouveau déficit, nouvelles angoisses pour les organisateurs.

L’épreuve suivante devra attendre 1935 pour se dérouler ensuite régulièrement avec pour seule interruption la guerre. Les plus grands pilotes du monde ont participé au Grand Prix de Pau qui, à l’époque, recevait la Formule 1. Fangio, Ascari, Clark, Brabham, Behra, Trintignant… autant de légendes qui ont fait la réputation du circuit dans la cité.

C’est grâce à ces années glorieuses que Pau est connu dans le monde entier et que son Grand Prix historique attire autant les passionnés de tous les continents. Beaucoup sont prêts à l’impossible pour participer à cette épreuve.

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