La problématique est simple et terrible. Si l’on en croit les experts, la population mondiale devrait atteindre 9 milliards de personnes en 2050, dont 70% vivront en ville, contre 52% actuellement. Quant au parc automobile mondial, il devrait être multiplié par quatre, pour atteindre 2,9 milliards de véhicules.
Du coup, les Municipalités multiplient les initiatives pour anticiper les problèmes de circulation en zone urbaine : péages à l’entrée des villes européennes, zones de circulation à basse vitesse, circulation restreinte à certains véhicules non polluants…
La prochaine étape pourrait être la régulation du taux de remplissage des véhicules individuels et de transport de biens. Certaines villes envisagent déjà d’interdire le centre-ville aux véhicules n’ayant pas au moins deux ou trois personnes à bord.
Pour les camions, dont le taux de charge moyen en Europe est de seulement 40%, cela pourrait se faire par la généralisation de centres logistiques à la périphérie des grands centres urbains. Des expérimentations ont été faites dans ce sens aux Etats-Unis.
Parallèlement, l’autopartage, le véhicule électrique, l’optimisation et la mutualisation du transport de marchandises vont se développer de plus en plus ; mais c’est le covoiturage qui pourrait battre tous les records de progression.
Le véhicule autonome devrait aussi changer la donne. Selon une étude réalisée à NewYork, le véhicule autonome partagé est plus compétitif que le bus à partir de seulement 3 passagers, compte tenu du coût associé au chauffeur et à l’utilisation du véhicule. Il est également plus compétitif que le véhicule personnel à partir de 2 passagers. Reste à savoir comment le véhicule autonome pourra cohabiter avec les véhicules classiques. Une solution serait de créer des zones de circulation qui leur seraient dédiées.
L’enjeu est important quand on sait que la congestion urbaine a de lourdes conséquences économiques. Dans les 30 plus grandes villes du monde, elle coûte au total 266 milliards de dollars. Et c’est sans compter les problèmes environnementaux qui pèsent fortement sur les mégalopoles.