A l’occasion de la signature du Document Général d’Orientations (DGO) 2018-2022 concernant la sécurité routière, le préfet des Pyrénées-Atlantiques Gilbert Payet a fait le point de la situation dans le département et souligné les grandes lignes des actions prévues.
Cette signature avec le président du Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, Jean-Jacques Lasserre, se déroulait en présence de la procureure de la République, Cécile Gensac, ainsi que des responsables de la Gendarmerie et de la Police.
Il faut noter que depuis de nombreuses années, la Préfecture et le Département agissent de concert pour encourager des initiatives permettant de mieux prévenir le risque routier, avec la mise en place d’un plan départemental (PDASR) annuel.
Après une année 2017 plus meurtrière sur les routes (41 tués) du département, les premiers mois de 2018 font espérer une nette amélioration puisque, à ce jour, on déplore 4 décès à la suite d’un accident de la route, contre 10 à la même période en 2016. Pour autant, les autorités veulent rester prudentes, l’année ne faisant que commencer.
Au-delà des morts, l’enjeu est aussi de réduire le nombre d’accidents qui est encore bien trop élevé : 765 en 2017, avec 264 blessés hospitalisés et 612 blessés non hospitalisés.
Le préfet, Gilbert Payet, a souligné que quatre enjeux nationaux ont été retenus pour le département : le risque routier professionnel, la conduite après usage de substances psychoactives, la conduite des jeunes et celle des seniors. Auxquels se rajoutent trois enjeux territoriaux : le partage de la voirie, les deux-roues motorisés et les distracteurs.
Sur ce dernier point, il convient de souligner particulièrement le danger grandissant qui résulte de l’utilisation des smartphones au volant pour téléphoner, envoyer des SMS et même parfois… prendre des selfies.
Le préfet a donc confirmé la priorité donnée au risque routier professionnel qui est la première cause de décès au travail. Ainsi entre 2012 et 2016, dans les Pyrénées-Atlantiques, « 34% des accidents étaient liés au trajet professionnel et 13,5% des tués l’ont été dans des accidents impliquant un trajet domicile-travail ».
D’où la nécessité de développer la démarche pilote #EntreprisesEngagées64 qui mobilisent déjà une quarantaine d’entreprises sur le département, dont 22 ont signé une charte avec le préfet.
Pour illustrer l’importance des infractions enregistrée chaque année, il faut savoir qu’en 2017 pas moins de 1.529 personnes ont fait l’objet d’un retrait ou d’une suspension de leur permis de conduire : 1.031 pour consommation d’alcool, 275 pour usage de stupéfiants et 223 pour vitesse excessive.