Trop d’accidents sont encore dû au non-respect des règles de sécurité. Pourtant, le code de la route est clair en la matière.
On cite : « Lorsque deux véhicules se suivent, le conducteur du second doit maintenir une distance de sécurité suffisante pour pouvoir éviter une collision en cas de ralentissement brusque ou d’arrêt subit du véhicule qui le précède. Cette distance est d’autant plus grande que la vitesse est élevée. Elle correspond à la distance parcourue par le véhicule pendant un délai d’au moins deux secondes ».
Le non-respect de cette règle est donc une infraction. Au-delà d’une mise en danger, le conducteur encourt une contravention de 4e classe (amende forfaitaire de 135 euros) et un retrait de trois points. Le permis de conduire peut également être suspendu pour une durée maximale de trois ans.
L’automobiliste a souvent une trop grande confiance en ses réflexes et dans la performance des systèmes de freinage. Attention, il faut savoir qu’un système d’aide au freinage comme l’ABS limite le risque de blocage des roues et permet au conducteur de maîtriser sa trajectoire, mais ne réduit nullement la distance de freinage.
En fait, le temps d’arrêt du véhicule comprend le temps de réaction du conducteur, plus le temps de freinage une fois qu’il met le pied sur la pédale. Le temps de réaction, même pour un pilote professionnel est au minimum d’une seconde. Il est plus long en cas de fatigue, d’inattention ou encore d’une mauvaise visibilité qui cache le danger.
Quant à la distance de freinage, elle dépend d’abord bien évidemment de la vitesse du véhicule. Pour calculer la distance de sécurité sur route sèche, on peut multiplier par 6 les dizaines de la vitesse. Par exemple : à 90 km/h, il faut laisser une distance 54 m.
Tout dépend aussi des conditions météo (pluie, neige…) et de l’état du véhicule (pneus, freins…). Autant de facteurs qui doivent appeler à la prudence pour au moins doubler la distance avec le véhicule qui précède.
Pour vérifier si l’on respecte la distance de sécurité, le mieux est de prendre des repères. Par exemple, en comptant 2 secondes entre le passage du véhicule devant un point fixe et son propre passage. Sur autoroute, la ligne discontinue entre la voie de droite et la bande d’arrêt d’urgence constitue le repère : il est recommandé de laisser un espace équivalent d’au moins deux bandes de peinture.