L’observatoire des vols a enregistré 140.200 vols de véhicules en 2019 en France, soit 1 vol toutes les 4 minutes. Un chiffre stable par rapport à 2018.
Les vols ont lieu tout au long de l’année avec 35.000 vols recensés chaque trimestre, soit 400 vols en moyenne par jour. Dans 73% des cas les vols de véhicules ont lieu la nuit.
Pour les habitants des grandes agglomérations (supérieures à 200.000 habitants) le risque de subir un vol de véhicule est 3 fois plus important que pour les habitants des petites communes (inférieures à 2.000 habitants).
Tous les marques et modèles de voitures restent concernés par le vol et notamment les modèles de grande diffusion ou grand-public, principalement pour les pièces détachées (filière locale), mais aussi l’export vers des territoires où les marques ne sont pas disponibles.
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Avec 44% des vols de voitures et un taux de sinistralité de 3.2/1000, les 4×4 et SUV (Sport utility vehicle) sont les modèles les plus prisés par les réseaux, car il s’agit des modèles les plus récents et les plus tendances.
La plupart du temps ces véhicules sont destinés à l’international (Afrique, Pays de l’Est en particulier) ou pour les actions du grand banditisme européen (véhicules utilisés dans des braquages par exemple ou go fast pour le trafic de drogue).
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Côté deux-roues, 6% d’entre eux ont été volés en 2019. Si les vols de motos (> ou = 125 cm3) restent surreprésentés en France avec 62% des vols de deux-roues du fait de l’importance de son parc, le scooter (> ou = 125 cm3) est le deux-roues le plus souvent volé. Avec un taux de sinistralité de 106/1000, le scooter est deux fois plus volé que la moto.
« Le taux de sinistralité nous permet de mesurer le risque et d’avoir une vision réaliste du nombre vols par rapport au parc actif c’est-à-dire équipé. Ainsi nous notons que les propriétaires de deux-roues ont 1 chance sur 16, de se faire voler leur véhicule. Par ailleurs, les véhicules liés à l’activité professionnelle plus précisément les utilitaires et les engins, sont 5 fois plus volés que les véhicules particuliers », ajoute Benoit Lambert, directeur général chez Coyote.
Le taux de sinistralité dans les Hauts-de-France est en 2019 de 12,6 véhicules volés pour 1000 véhicules équipés, ce qui en fait la région où le risque de subir un vol véhicule est le plus important. Viennent ensuite l’Ile-de-France, le Pays de la Loire et la région PACA. La Nouvelle Aquitaine arrive en 6e position (2,6 pour 1000).
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Les voleurs utilisent la plupart du temps la technologie pour pirater les systèmes des voitures de plus en plus équipées en électroniques. Par exemple, la méthode de l’attaque relai, la plus répandue, permet de déverrouiller et démarrer le véhicule à distance et sans effraction, en captant le signal de la clé grâce à des outils spécialisés.
75% soit 3 voitures sur 4 sont aujourd’hui volées via le vol électronique, appelé « mouse jacking ». Cette méthode de vols augmente de +14% sur les trois dernières années.
Côté deux-roues, le vol par enlèvement représente de loin, la méthode favorite des voleurs. 92% des deux-roues se volent de cette manière. Cette technique consiste à embarquer le véhicule dans un camion ou camionnette pour le déplacer jusqu’à un atelier, une cache, pour démonter le deux-roues et revendre les pièces détachées. En 2019, près d’un deux-roues sur deux a été retrouvé dans un lieu fermé ou enfoui en sous-sol.
Coyote observe également une remontée du home jacking sur l’année 2019 avec une augmentation de +23% des vols recensés (tous véhicules confondus) par rapport à l’année précédente.
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