Un mois après une première étude, les résultats dévoilés par le CNPA « accentuent la tendance observée. La crise a profondément affecté le moral des chefs d’entreprise, qui se montrent particulièrement inquiets pour leur avenir ».
« Dans ce contexte, plus de 60% des entreprises envisagent de prendre des mesures financières et sociales pour leur exploitation, en particulier les concessionnaires (70 %) et les loueurs de courte durée (92 %) » précise le CNPA. Au point pour une partie importante du secteur (plus d’un tiers) d’envisager « un plan de restructuration, un plan social, voire des licenciements », dont plus de la moitié sont dans le secteur de la vente et de la distribution automobile.
Depuis le déconfinement du 11 mai et malgré des campagnes promotionnelles importantes de la part des grands constructeurs, « il est constaté une fréquentation modeste dans les concessions automobiles, que ce soit pour la vente de véhicules d’occasion ou de véhicules neufs ».
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Pour Daniel Quéro, président de l’association 40 millions d’automobilistes : « Avec le déconfinement, les gens ont ressenti un besoin de liberté, et ça se traduit par une forte circulation de véhicules, accentuée par la peur des transports en commun. Mais, les gens ne vont pas se ruer pour autant chez les concessionnaires. Ils vont plutôt dans un premier temps assurer l’entretien de leur véhicule, qu’ils ont dû repousser : contrôle technique, révision, réparations… Et dans un second temps, s’ils en ont besoin, ils vont envisager un achat, mais d’abord via le marché de l’occasion. Pour ce qui est du neuf, ils attendront à mon avis les soldes de fin d’année. »
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Selon le CNPA, « la fréquentation est plus soutenue dans le secteur de l’entretien-réparation, et les carnets de commandes sont remplis jusqu’à début juin. Mais les règles sanitaires mises en place ralentissent cependant le nombre d’entrées en atelier ».
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