Un décret publié le 18 septembre dernier, permet aux forces de l’ordre de proposer un éthylotest antidémarrage (EAD) « sur le bord de route ». Après un test dans 6 départements tests, le dispositif a été généralisé. Il va être prochainement appliqué dans le 64.
Ce dispositif réglementaire concerne les automobilistes – non récidivistes – conduisant avec un taux compris entre 0,80 gramme et 1,8 gramme d’alcool par litre dans le sang. Lors d’un contrôle, les policiers ou gendarmes pourront ainsi lui proposer de choisir entre la suspension provisoire de son permis de conduire, ou de conserver son carton rose à condition d’installer l’EAD dans son véhicule.
Dans ce cas, l’automobiliste aura une suspension de permis limitée à une dizaine de jours, le temps qu’il fasse installer l’EAD dans un garage agréé et qu’il s’occupe des formalités administratives nécessaires.
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L’éthylotest antidémarrage mesure l’alcoolémie dans l’air expiré et bloque le démarrage si le conducteur a consommé de l’alcool. Le système prévoit également un contrôle aléatoire dans les 30 minutes suivant le démarrage pour vérifier le taux d’alcoolémie mais aussi s’assurer que le conducteur n’a pas fait souffler quelqu’un d’autre au départ.
Cela n’empêchera pas le contrevenant de comparaître devant le tribunal correctionnel. Le juge pourra décider de prolonger la durée de l’éthylotest anti-démarrage installé sur le véhicule : entre six mois et cinq ans selon les cas. Le tribunal pourra aussi moduler l’amende, 4.500 euros maximum, car l’installation du dispositif sera à la charge du conducteur.
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L’objectif, selon le gouvernement, est de responsabiliser les conducteurs et de leur permettre de conserver leur activité professionnelle tout en garantissant la sécurité des autres usagers de la route.
L’objectif de la Sécurité routière est de favoriser l’installation de ces EAD dans les véhicules. Mais pas uniquement en cas d’infraction.