La conduite nécessite une attention permanente du conducteur et une forte concentration. Sur la route, il est indispensable d’être en capacité de réagir au plus vite pour pouvoir prendre les bonnes décisions.
L’usage du téléphone au volant multiplie donc par trois le risque d’accident. Plus grave, lire un message en conduisant multiplie le risque par 23 : il oblige le conducteur à détourner les yeux de la route pendant en moyenne 5 secondes. L’utilisation des « kits mains libres » déconcentre tout autant le conducteur.
Aujourd’hui, près de la moitié des conducteurs français reconnaît utiliser un smartphone au volant. Chaque année, malgré la prévention et les mesures gouvernementales, ce taux ne cesse d’augmenter : plus 10 points depuis 2016
Malgré un durcissement de la loi et la prévention, nos compatriotes ont du mal à abandonner leurs mauvaises habitudes. Tenu à la main en conduisant, dans les bouchons, en GPS ou en mains-libres, le smartphone est devenu, pour la plupart des conducteurs français, un outil indispensable lors de leurs déplacements.
.
.
On note également une complexification des usages qu’en font les conducteurs. Les conversations (43% des conducteurs) ne sont plus l’usage principal du téléphone au volant : 48% des conducteurs l’utilisent pour d’autres raisons. 37% des conducteurs ont reçu ou envoyé des messages, dont 36% des SMS, 23% des messages instantanés, 19% des emails. Un conducteur sur 5 surfe sur le net derrière son volant et 36% utilisent ce terminal comme GPS.
Plus inquiétant au vu de la dangerosité de ces comportements, 66% des conducteurs qui ont reçu des messages ont eu à faire à des messages complexes, c’est-à-dire qui combinent du texte et des photos ou des vidéos, 55% en ont envoyé et 48% ont échangé des messages en groupe.
Un conducteur sur 4 avoue s’être déjà fait peur en utilisant son smartphone au volant. Les moins de 45 ans, les grands rouleurs et les professionnels sont plus touchés, ce qui pourrait s’expliquer par leur usage plus important des fonctions complexes du téléphone… tout comme un équipement inadapté et une faible expérience de la conduite pour les 18-24 ans : 46% d’entre eux se sont ainsi fait peur.
.
Il faut rappeler que l’utilisation d’un téléphone portable est sanctionnée par une amende forfaitaire de 135 € et un retrait de 3 points du permis de conduire. Toute personne qui tient son téléphone en main tout en commettant une autre infraction peut se voir suspendre son permis pour une durée maximale de 6 mois.
Liste des infractions routières concernées : non-respect des règles de conduite (non-respect de l’obligation de circuler sur le bord droit de la chaussée, non utilisation du clignotant) ; non-respect des distances de sécurité ; franchissement/chevauchement des lignes continues et des lignes délimitant les bandes d’arrêt d’urgence ; non-respect des feux de signalisation (rouge et jaune) ; non-respect des règles de dépassement (dépassement dangereux, dépassement par la droite, dépassement par la gauche gênant la circulation en sens inverse, dépassement sans visibilité suffisante vers l’avant, conducteur dépassé ne serrant pas sa droite) ; non-respect de la signalisation imposant l’arrêt ou le céder le passage ; non-respect de la priorité de passage à l’égard des piétons ; non-respect des vitesses (dépassement de la vitesse maximale autorisée en agglomération ou hors agglomération, vitesse excessive ou inadaptée au regard des circonstances).
.
Pour limiter les risques, il est conseillé de débrancher son téléphone ou de le ranger dans votre coffre, hors de portée. Il est aussi possible d’utiliser le mode « conduite » de votre téléphone. En l’activant, celui-ci se met en veille ; un message d’indisponibilité est alors transmis à tous ceux qui vous appellent ou vous envoient un sms (application gratuite disponible sur android)
Pour rappel, depuis le 1er juillet 2015, le port à l’oreille de tout dispositif susceptible d’émettre du son par le conducteur d’un véhicule en circulation est interdit, à l’exception des appareils électroniques correcteurs de surdité. Les oreillettes permettant de téléphoner ou d’écouter de la musique font partie de cette interdiction.
Attention : le véhicule momentanément arrêté sur une voie de circulation pour une cause autre qu’un événement de force majeure doit être regardé comme étant toujours en circulation.
.
.
.
.