Alors que les efforts s’intensifient pour décarboner les mobilités et répondre aux enjeux de congestion des agglomérations, des métropoles commencent à développer des voies réservées au covoiturage.
L’objectif est d’optimiser l’usage des infrastructures existantes en favorisant l’utilisation des transports en commun et en augmentant le nombre d’occupants dans les véhicules.
L’aménagement de voies réservées au covoiturage existe depuis de nombreuses années en Amérique du Nord ou ailleurs dans le monde, mais est resté assez limité en Europe et en France.
La Convention Citoyenne pour le Climat a proposé, en juin 2020, de “généraliser l’aménagement de voies réservées aux véhicules partagés et aux transports collectifs sur les autoroutes et voies rapides desservant une zone à faible émissions mobilité”.
En France, des voies réservées au covoiturage et à certaines catégories de véhicules (VR2+) ont été mises en service dès 2020, sur des axes structurants menant à de grandes métropoles comme Lyon et Grenoble.
Le domaine d’emploi correspond à l’affectation d’une voie de circulation à certaines catégories de véhicules ou à certains usages, sur un axe subissant une congestion récurrente. Il s’agit en quelque sorte de mettre en place un créneau de dépassement permettant aux usagers autorisés de gagner du temps par rapport aux autosolistes, en leur évitant un bouchon.
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Les catégories d’usagers ou de véhicules autorisés sur ces voies qu’on appelle “VR2+” sont : les véhicules transportant à minima 2 occupants ; les véhicules de transport en commun ; les taxis ; et les véhicules à très faibles émissions.
L’acceptabilité des voies réservées passe par un contrôle performant du nombre d’occupants permettant de vérifier que les véhicules présents sur la voie sont bien autorisés à y circuler. A l’heure actuelle, certaines solutions de comptage du nombre d’occupants dans les véhicules apparaissent suffisamment fiables pour assurer la surveillance de la voie et afficher des messages pédagogiques à destination des contrevenants afin d’inciter au bon usage de la voie.
Cependant, les performances de ces matériels, qui progressent chaque mois, ne permettent pas encore une homologation, indispensable au contrôle sanction automatisé. Dans l’attente de cette homologation, le recours à un dispositif de contrôle par vidéo-verbalisation assistée par ordinateur est privilégié.
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