4 conducteurs sur 10 estiment ne pas toujours être concentrés lorsqu’ils conduisent. Cela s’explique en partie par l’usage du téléphone portable qui tend à être banalisé. Il s’invite désormais dans le tableau de bord du véhicule (42%).
Au global, 78% des conducteurs utilisent leur téléphone portable lorsqu’ils conduisent, que ce soit sur le tableau de bord ou directement sur le téléphone.
Même si cela est interdit, 39% des interrogés utilisent le téléphone en le posant sur les genoux, sur le siège passager, ou encore en le gardant dans les mains. Il existe toutefois différents supports autorisés pour l’utilisation du téléphone : branchement en Bluetooth ou filiaire sur système Android auto ou Car Play, dépôt du téléphone sur un support adapté.
Pour rappel, ces comportements ont un impact sur l’accidentologie et la mortalité sur les routes. Le téléphone multiplie par 3 le risque d’accident, et même 23 en cas de lecture de SMS, selon le site de la Sécurité routière. Le conducteur est en effet obligé de détourner les yeux de la route 5 secondes en moyenne. Chaque année 23% des accidents corporels sont causés par un défaut d’attention : inattention ou usage du téléphone au volant ou autres distracteurs technologiques.
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Des équipements à double-tranchant…
La prise en main du tableau de bord et des systèmes d’aide à la conduite (ADAS) gagnerait à être améliorée pour limiter les distractions au volant. Le tableau de bord concentre beaucoup l’attention des constructeurs qui sont 42% à déclarer l’utiliser en conduisant.
15% d’entre eux estiment même que cela leur demande une attention trop importante et peuvent s’en trouver irrités quand bien même son utilisation est jugée globalement facile (92%) et conviviale (93%).
Le GPS apparaît comme une fonctionnalité particulièrement complexe à utiliser via le tableau de bord (19% des utilisateurs concernés). Les conducteurs de moins de 35 ans se montrent les plus critiques vis-à-vis de leur tableau de bord comme ils le sont vis-à-vis des systèmes d’aide à la conduite (38% contre 26% au global). Autre facteur de sollicitation et d’irritation : les commandes vocales utilisées par 20% des conducteurs.
Le téléphone portable, le tableau de bord, les commandes vocales ou encore les systèmes d’aide à la conduite sont donc autant de sources de distraction voire d’irritation supplémentaires qui viennent s’ajouter aux fonctionnalités traditionnelles (autoradio, climatisation, GPS…).
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Au-delà des sanctions, quelles solutions ?
65% des conducteurs préfèrent une augmentation des contrôles et des sanctions à l’impossibilité d’utiliser leur téléphone et 61% sont favorables à une augmentation significative de l’amende, en cas d’utilisation du téléphone.
Cependant seulement 21% des conducteurs connaissent le montant de l’amende (135 €), et 16% le nombre de points retirés (3 points en cas d’usage non autorisé du téléphone au volant).
Parmi les autres solutions envisagées, le filtrage autorisant uniquement les appels d’urgence enregistre un taux d’acceptation de 52% et l’interdiction du kit main-libre obtient un taux d’acceptation de 50%.
« Avec près de 80% d’automobilistes qui utilisent encore le téléphone en conduisant, il reste du chemin à parcourir pour prévenir ce type de comportement. Les sources de distraction dans un véhicule ont augmenté à la faveur du développement des aides à la conduite, tableau de bord sophistiqué et autres équipements intégrés qui permettent par ailleurs d’améliorer la sécurité sur les routes. En tant qu’acteur de la prévention, nous œuvrons pour sensibiliser, informer et former nos clients et le grand public aux dangers des distracteur au volant comme au bon usage de ces technologies » souligne Allianz France.
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